Décembre 2010

 

Selon « Le Paysan du Midi » du 27/11/09 :
Dans le PNR de la Narbonnaise, plus de la moitié des communes possèdent des garrigues claires importantes sur lesquelles peut s’envisager un projet pastoral.
Des projets d’installation de troupeaux sont à l’étude et trois ont déjà eu lieu, dont un berger salarié de la LPO (Ligue pour la Protection des oiseaux) sur le plateau de Leucate.

Les collectivités territoriales font preuve de dynamisme, soutenues dans leurs efforts par le parc naturel régional.
La question de la réintroduction de troupeaux de petits ruminants est majeure en zone de garrigue car elle répond à une triple nécessité :
– celle de l’entretien des garrigues afin de limiter les risques d’incendie, par le maintien d’un maillage de milieux ouverts.
– celle du maintien de la biodiversité spécifique des garrigues claires, et dans certains cas des « habitats prioritaires » des projets Natura 2000, comme c’est le cas sur le territoire du Pic Saint Loup
– celle de la non banalisation des paysages par une fermeture généralisée, risque accru avec la déprise viticole

D’après une conseillère de la Chambre d’Agriculture de l’Aude, pour assurer le revenu d’un éleveur spécialisé ovin viande, il faut avoir 600 brebis en plaine et 300 en zone défavorisée (éligible à une indemnité compensatoire des handicaps naturels). Ceci dans un système traditionnel de commercialisation, les gains nets pour l’éleveur pouvant être supérieurs en vente directe au consommateur.

La surface minimale nécessaire est de 1,5 à 3 ha par brebis, soit en plaine 900 ha environ par troupeau, et 450 à 900 ha en zone défavorisée.
Une des conditions majeures pour l’installation de troupeaux de petits ruminants est évidemment celui de l’accès à des surfaces importantes de parcours.
Une des solutions envisageables pour répondre à ce besoin peut être une prestation de service des éleveurs pour les communes ou les particuliers, afin d’entretenir leurs terrains.

Il est important que les collectivités territoriales soutiennent un redéploiement pastoral sur notre territoire, les zones de garrigue ayant tendance à se refermer, et les périodes de sécheresse estivale ayant tendance à augmenter.
On attend toujours que nos élus s’emparent de ce sujet.

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